Afin de proposer une vision riche et articulée des façons dont le stress peut être créé et géré, nous allons aborder dans cette série d’articles le modèle du stress en ergonomie du travail. Par la perspective de celui-ci, nous apporterons un éclairage complet sur les différentes mécaniques du stress en illustrant chacune d’elle de cas concrets d’utilisation dans les jeux et de l’effet qui en découle.
Les notions de stress au travail appliquées au jeu
Dans les situations de travail, le stress est souvent considéré comme synonyme de charge de travail, les deux étant étroitement liés. Cependant, divers facteurs ont été mis en avant pour expliquer les causes du stress.
Nous allons reprendre ces stresseurs point par point, et après en avoir expliqué les principes, illustrés par une situation de travail, nous apporterons quelques exemples d’utilisation de ces facteurs de stress dans des jeux vidéos, et apporterons quelques éclaircissement sur ses effets.
Les contraintes temporelles
Le premier facteur de stress que nous allons aborder ici est liée au temps. En effet, des contraintes temporelles fortes sont une source importante de stress. Au travail, cela se voit particulièrement dans les situations de flux tendu.
Comment ce type de stresseur est il employé dans les jeux vidéos? C’est bien simple, elle concerne toute épreuve chronométrée d’une façon ou d’une autre. La contrainte temporelle peut être explicite, avec un chronomètre visible, comme c’est parfois le cas dans des jeux de course ou implicite, ou la contrainte se traduit simplement par un échec.
C’est le cas par exemple des puzzles chronométrés dans nombre de jeux : if faut ouvrir une porte et traverser rapidement un couloir piégé avant que celle ci ne se referme dans Prince of Persia. A un degré plus important, les poursuites du Dahaka sont d’autant plus stressantes que la contrainte temporelle est forte et que les conséquences d’une erreur sont immédiatement sanctionnées par la mort du personnage.
Cette notion de conséquences immédiates ont d’autant plus d’effet qu’elles sont prises au sérieux pour le joueur, nous amène au second facteur de stress, qui est le sentiment de responsabilité.