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Réalités Parallèles

Ergonomie et conception de jeu vidéo

Robert P. Anderson (Revue du jeu)

  1. Contrôle utilisateur explicite
  2. Critère de cohérence et immersion
  3. Fiabilité
  4. Affordance
  5. Conclusion

Voici un jeu testé il y a longtemps de cela, dans ma lancée lovecraftienne. Il n’a pas fait long feu cependant. Dur dur de passer après Dark corners of the earth, mais ce n’est pas que cela. Je vais encore faire du pinaillage d’ergo, voici donc un billet pour râler et passer en revue mes critères ergo.

Contrôle utilisateur explicite

Le menu hors jeu fenêtré, c’est pas cool. Pas d’options graphiques, sonores, impossible de reconfigurer le clavier depuis le menu. Ok, je n’avais qu’à pas avoir un clavier azerty et jouer en wasd comme tout le monde, ou changer mon clavier virtuellement. Mais qui a besoin d’options ? Les arguments de base ‘de toute façon, réduire la qualité graphique ne fera pas moins ramer le jeu’ et ‘le joueur peut modifier sa config dans le fichier ini’, c’était tolérable quand on sauvegardait ses parties sur disquette.

Pas d’options, dit aussi pas de correction gamma. Résultat ? Un rendu à la doom3 où l’ont ne voit rien du tout, mais sans la feature de lampe torche permettant de s’éclairer en se mettant en danger.

Trois tirs à la tete et le gars n’est pas mort. D’ailleurs, la difficulté n’est pas réglable, mais peu importe, à ce stade, je ne sais même pas pourquoi je n’ai pas touché. La cible est trop loin ? l’arme pas suffisamment puissante ? Sans feedback, impossible de m’améliorer, j’ai plutôt l’impression que c’est un bug. D’autre que moi auraient rage quit à ce stade.

Critère de cohérence et immersion

La musique durant le chargement va bien à l’ambiance, mais le métal en fond sonore quand on a perdu est tout à fait déplacé, tout comme la techno dans l’écran principal. Aucune cohérence dans la bande son donc ? Pourtant, c’est un des principaux éléments contribuant à l’immersion et la crédibilité de son environnement virtuel.

Les incohérences grossières ne se limitent malheureusement pas aux menus : des timbres géants sur le sol, un bruit de feu dans une pièce sans cheminée… Le jeu donne l’impression d’un développement baclé, sans aucune attention au détail ou à la crédibilité.

Fiabilité

Des bugs de collision grossiers créent des murs invisibles là où justement on vient de détruire un objet bloquant le passage pour le dégager. Le jeu rame comme pas possible sur ma machine pourtant pas si vieille. L’effet collatéral amusant, c’est que lorsque je saute en avant vers un obstacle, je me retrouve à sauter vers l’arrière.

Affordance

Plein de placards que je peux pas ouvrir, l’échelle posée sur des roulettes qui n’est pas déplaçable. D’autant que la touche action est totalement à l’opposé des touches de mouvements (je rappelle que je ne peux pas reconfigurer mes contrôles) donc c’est vachement pratique pour utiliser un truc en tirant ou en se déplacant : Soit je dois lâcher la souris pour atteindre la touche, soit je dois lâcher le clavier… Dans un FPS, c’est plutôt embarassant.

Conclusion

J’ai joué quelques heures, le temps de bien me convaincre que malgré l’univers lovecraftien et l’ambiance fps militaire, non je ne finirais pas ce jeu. Toujours en attente du patch de 500Mo. Cerise sur le gateau, j’avais acheté le collector pour ses bonus et le making off, pas inclus sur la galette française (qui pour autant n’avait ni traduction, ni sous titres….)

Posté par Cornelia le 2012-11-30. Dernière mise à jour le 2020-12-18

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